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Témoignage d’Annick qui accompagne Nadowa en CE1

Je cherchais depuis quelque temps à m’investir auprès d’enfants en difficulté scolaire. Mes recherches sur internet m’ont conduite jusqu’à l’E.S.A dont les valeurs de solidarité et d’équité face à l’échec scolaire correspondaient à mes attentes. J’ai donc rejoint l’E.S.A début octobre 2016.

J’accompagne Nadowa qui est en CE1. C’est l’école qui a proposé une aide pour Nadowa. Ses difficultés concernent l’apprentissage de la lecture et sa position d’élève.

Le fait que l’école et l’E.S.A puissent collaborer est vraiment important. J’ai déjà eu plusieurs contacts avec la maîtresse de Nadowa. Cette coopération permet d’impliquer la famille dans la scolarité de l’enfant et peut aider le bénévole à bien cerner les difficultés et donc à proposer une aide bien ciblée.

Je passe environ une heure et demie avec Nadowa tous les mercredis après-midi, y compris pendant les vacances scolaires uniquement sur sa demande. Quand j’arrive, ma chaise est toujours installée et avant de commencer le travail de lecture, nous prenons le temps de bavarder un peu selon ses besoins ou envies. Des approches variées de la lecture sont nécessaires : lecture chronométrée, en alternance, devinettes, missions à remplir, petits textes, lecture en couleur, etc. Il faut mettre en place des stratégies pour remobiliser Nadowa lorsqu’elle trouve cela « trop dur, trop long », pour stimuler son attention. Il faut réussir à la convaincre qu’elle sait déjà beaucoup de choses, qu’elle est capable d’y arriver, la valoriser et l’amener à prendre du plaisir à lire. Il faut trouver l’équilibre entre bienveillance, encouragements et exigences.

Et quel régal de la voir sourire et un peu fière quand l’exercice se ponctue d’un « Bravo, Nadowa ! » ; quand elle apprécie visiblement, après relecture de ma part, la drôlerie d’un texte que j’ai choisi pour elle, quand elle a amélioré sa vitesse de lecture et qu’elle gagne aux jeux que je fabrique ou que j’emprunte.

Confiance en soi et estime de soi sont indispensables pour permettre à Nadowa de progresser dans l’apprentissage de la lecture et de s’impliquer en tant qu’élève.

Un autre aspect du travail de bénévole concerne la relation avec la famille qu’il faut parfois rassurer car l’attente est grande.

Enfin, les moments d’échanges que l’on peut avoir avec les autres bénévoles, les formations proposées par l’E.S.A et l’aide apportée par les responsables, si besoin, sont autant d’atouts pour mener à bien ce passionnant travail de bénévole.

Annick Honore.


Pourquoi le stage de vacances fait-il la différence ?

Carole Grauwet, directrice des stages Cours Legendre :

Pourquoi le stage de vacances fait-il la différence ?

« Les stages intensifs sont souvent un vrai déclic pour nos élèves !

Le quotidien en classe peut parfois être un peu stressant, peur de prendre la parole devant d’autres jeunes que l’on fréquente toute l’année, peur d’être jugé trop sévèrement par l’enseignant de classe, et d’être collé dans une case… 1 semaine de stage peut débloquer de nombreuses situations !

Sans se connaître, et donc avec moins d’appréhension, les élèves créent une véritable cohésion de groupe en parallèle de leur classe habituelle et osent prendre la parole et trouver leur place. »

Comment se déroule le stage ?

« Pour favoriser ce processus, les professeurs Legendre construisent toujours leur stage de manière à mettre les élèves à l’aise, et surtout tenir compte de leurs difficultés scolaires personnelles. Un premier temps d’évaluation et de tour de table leur permettent de cibler les chapitres à aborder en priorité. Tout au long de la semaine, l’objectif est de faire participer un maximum les élèves à l’oral et au tableau. Pas question de rester seul sur un exercice, les élèves échangent sur leurs résultats, leurs méthodes et avancent ensemble ! »

Les stages spécifiques de préparation au Bac

« Alexia a suivi un stage intensif d’une matière (l’anglais) pour la préparer au bac, mais les élèves peuvent également opter pour des stages plus spécifiques appelés « prépa bac », dans lesquels ils vont être mis en situation d’examen, faire des exercices en temps limité et bénéficier de corrections personnalisées ! »


Témoignage d’Alexia, élève ayant bénéficié des cours LEGENDRE

Alexia : comment s’est déroulé ce stage d’anglais ?

« Lors du premier cours, nous nous sommes présentés et la professeur nous a demandé nos attentes. Moi je souhaitais approfondir la grammaire et la construction des phrases. La professeur en a tenu compte durant tout le stage pour le choix des cours et des exercices. Nous ne parlions qu’en anglais. Chaque séance commençait par un rappel de cours, puis nous faisions des exercices qu’on corrigeait ensemble au tableau. On avait aussi des exercices à faire à la maison. Le dernier cours a été consacré à la compréhension orale, avec de la retranscription d’enregistrements audio. »

Que t’a-t-il apporté ?

« Grâce aux explications personnalisées de la prof, j’ai compris des points de grammaire qui me posaient des difficultés avant. J’ai même appris des règles que je ne connaissais pas. Comme nous avons fait beaucoup d’exercices, j’ai le sentiment d’avoir vraiment progressé. Et depuis ce stage, je suis plus à l’aise pour participer aux cours d’anglais, et ma professeur du lycée l’a remarqué ! »

Es-tu partante pour un autre stage ? 

« Oui ! Je suis partante pour faire un autre stage soit en anglais car je dois encore progresser, soit dans une autre matière. Je pense que ce principe de stage intensif permet de faire des progrès dans n’importe quelle matière. »

Rappel sur le partenariat entre l’E.S.A et les cours LEGENDRE. Pour en faire bénéficier les élèves accompagnés (places limitées), les responsables d’antenne doivent adresser leur demande à : Bruno ERPELDING.


Témoignage d’Alizée, bénévole

Je m’appelle Alizée, j’ai 28 ans et j’ai rejoint l’E.S.A en novembre 2016. J’ai découvert l’association grâce à une collègue, bénévole aussi depuis l’an dernier à l’antenne de Nantes.
Je me suis engagée auprès de l’E.S.A car je partage ses valeurs fondamentales :

la volonté de permettre à tout enfant en difficulté scolaire de bénéficier d’un soutien personnalisé à domicile, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’enfants issus de familles moins favorisées que d’autres. En effet, certains parents manquent de moyens financiers, ou de compétences nécessaires à un suivi scolaire régulier de leur enfant.

 

J’ai voulu offrir un peu de mon temps et de mes connaissances à un enfant qui a envie. Cette démarche de volontariat et ce désir de transmission répondent aussi à une conviction personnelle : en apportant mon aide à un enfant, je me sens utile, et dans certains contextes sociaux et familiaux, un tel soutien est non seulement utile, mais légitime.
Je me rends donc une fois par semaine au domicile de Zaour, un jeune élève de 6 ans en classe de CP, afin de l’accompagner dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture principalement. Ce rendez-vous est un moment d’échange privilégié avec Zaour car il s’agit de séances individuelles, qui se déroulent en dehors de son environnement scolaire, ce qui me permet une certaine liberté et souplesse dans l’organisation de ces séances. Elles se structurent en général de la manière suivante : 50 minutes « d’apprentissage » (exercices, méthodes et imagerie de la lecture, écriture, jeux, etc) puis 10 minutes de lecture « plaisir ».

Au fil de ces rendez-vous hebdomadaires, une relation de confiance s’est installée entre Zaour et moi et, au delà de l’aspect purement scolaire, nous pouvons aussi discuter de nos vies, de notre quotidien, échanger sur nos cultures (française et russe) et nous découvrir des points communs.

Nous sommes aussi proches…géographiquement : le domicile de Zaour et son école se situent à quelques centaines de mètres de chez moi et de mon lieu de travail.
Cela m’a  permis de rencontrer sa maîtresse, qui a su m’apporter de précieux conseils et m’a fourni également des supports supplémentaires pour aider au mieux Zaour lors de mes séances, notamment une boîte de jeu axé sur le découpage syllabique pour appréhender la lecture de manière ludique, et un cahier d’exercices personnalisé. Cette entrevue a été très bénéfique car j’ai pu ainsi échanger sur les points spécifiques à améliorer chez Zaour et j’ai découvert par la même occasion son « univers » en dehors du cadre familial habituel.
Ce rendez-vous avec l’enseignante sera d’ailleurs renouvelé dans l’année, et cette fois-ci peut-être même avec Zaour !

Enfin, je vais bientôt bénéficier d’une des formations proposées par l’E.S.A tout au long de l’année (initiatives permettant aux bénévoles d’enrichir leurs compétences et de mieux aborder les séances de tutorat en fonction des besoins de chaque enfant) en participant en mars prochain à mon premier atelier consacré à l’utilisation des albums illustrés chez les élèves de primaire ! 


Témoignage de Clémence : l’entrée en 6e.

 

J’ai commencé l’accompagnement avec Nawad en avril dernier (2016), pendant son année de CM2. A ce moment là, il s’agissait de l’aider à combler quelques lacunes en français en travaillant sur certains de ses points faibles en grammaire et en orthographe.

Depuis le mois de septembre, Nawad est en 6e et les attentes des professeurs vis à vis des élèves sont plus grandes : savoir rédiger une histoire inventée soi-même, transposer un texte dans un autre temps… L’écart avec ce qui lui était demandé en primaire est grand et ses points faibles en sont ressortis d’autant plus.

Les « critères d’évaluation » de sa professeur de français, qui sont inscrits sur chaque devoir de Nawad, sont très utiles pour moi. Dans son collège, on ne note pas mais on donne des indications : où il en est dans son apprentissage et ce qu’il a encore à acquérir. Je me fonde là-dessus et sur ses erreurs récurrentes pour savoir quoi travailler avec lui.

Le challenge pour cette année de 6e est de lui apprendre à se servir des outils qu’il a à sa disposition pour faire ses devoirs : utiliser un dictionnaire, regarder dans le Bescherelle, faire des recherches de livres à la bibliothèque, etc.

Une fois qu’il aura bien compris comment ça fonctionne, cela l’aidera à devenir plus autonome lors de ses devoirs à la maison. Mais je n’ai pas d’inquiétude :

Nawad est très à l’écoute des conseils qu’on lui donne, bien organisé, et toujours motivé pour travailler son français !

Il s’approprie les outils et petits jeux que nous utilisons et petit à petit les progrès commencent à se faire sentir !

Clémence